Micro-histoire d’un blog personnel
Valère Clauzel
UMR 9022 Héritages (CY Cergy
Paris Université, CNRS, ministère de la Culture)
Colloque « Bricoler des éditions numériques », Rouen, 30 juin et 1er juillet 2025
Je recherchais un site :
« Guiding principles were honesty, earnestness and diy. »
Je suis embêté par la console html d’Indexhibit, dans laquelle je dois saisir mes textes. En effet, il me faut copier le texte de mes documents word ou de mes documents google conservés sur mon drive dans la console. Ensuite, vient un long moment de mise en forme html pour rétablir les italiques, gras, citations etc., bref une double charge de travail. Je comprends qu’il me faut trouver un outil plus adéquat.
Je suis impressionné par l’organisation d’Antoine. Son site quaternum.net est un flat site, c’est-à-dire un site statique, composé de pages html. Lorsqu’on s’y connecte, un logiciel transforme les pages en site. Ces sites sont très légers et sont versionnables : on peut restaurer toutes les versions antérieures. Les pages sont hébergées sur GitHub, dont je peine à saisir le fonctionnement, si ce n’est qu’un nombre incalculables de gens et de projets y ont recours. Ce que je comprends, c’est qu’Antoine utilise son site comme un gigantesque chantier de thèse où il enregistre ses notes, ses fiches de lecture, ses écrits etc. Il lui suffit simplement de permettre la consultation publique de telle ou telle page pour rendre son travail visible sur son site, qui devient la pointe de l’iceberg. Ainsi toute page rédigée est aussi publiée, il suffit simplement d’en permettre la consultation.
Je regarde maintenant mon désordre comme un penchant. Ou un besoin. « Chez moi », les choses sont aujourd’hui à peu près en ordre. Mais ce n’est qu’une ruse. En fait, mon désordre s’est déplacé. Il est aujourd’hui caché au cœur de mon ordinateur. Quand j’allume mon ordinateur, il y a quelques grands dossiers : mes Cours à l’École, mon Courrier, ma Banque, mon Grand Frère, ma Vie, mon Œuvre, mon Éditeur, etc. Un de ces grands dossiers s’intitule ma Haie. C’est là. Là que gisent, pêle-mêle, une quantité de documents inclassables, sans liens entre eux, sorte de rhizome incontrôlé (amorces de textes, bouts de journal, notes, blaireaux, Dernières nouvelles de la cabane, lettres privées…) dans lequel j’ai puisé une bonne part des éléments qui constituent ce « livre ». (Hocquard, 1987)
Des limitations toutes simples.
« Notons que l’optimiste un peu utopique qui a pu laisser croire que la communauté des designers graphiques serait à même de créer ses propres outils reste ancré autour d’un imaginaire de la conception de logiciels, alors que la réalité des pratiques montre une tout autre voie. Ainsi, la plupart des outils développés par les designers graphiques relèvent plutôt de la conception de petits modules programmés dédiés à une tâche spécifique et dont le code source est partagé afin que d’autres puissent l’intégrer dans leurs propres projets en addition à d’autres programmes. »
« reste encore à inventer un répertoire d’outils intermédiaires prenant en compte plusieurs modalités d’interactions (textuelle et/ou graphique) et permettant de répondre au développement de pratiques de plus en plus hybrides. » (Maudet et Blanc, 2022)
En el arte viejo el esritor se cree inocente del libro real. el escribe el texto. El resto lo hacen los lacayos, los artesanos, los obreros, los otros. En el arte nuevo la escritura del texte es solo el primer eslabon en la cadena que va del escritor al lector. En el arte nuevo el escritor asume la responsabilidad del proceso entero.
En el arte viejo el escritor escribe textos.
En el arte nuevo el escritor hace libros.